L’annonce a été faite en juillet dernier, par le premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet MAKOSSO. Pour procéder à sa matérialisation, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation en charge des élections, a convoqué, le mardi 12 mars 2024, les parties prenantes aux élections, les partis et associations politiques ainsi que les représentants de organisations de la société civile dont l’objet est liés aux élections pluralistes pour leur en donner l’information officiellement et solliciter leurs implication au processus de mise en œuvre de la biométrie aux élections qui pointes à l’horizon : les élections présidentielles en 2026 et législatives en 2027.
A ces fins, un dialogue politique sera organisé pour en déterminer les contours et les contenus pour servir à la révision de la loi électorale et la formation des agents électoraux et la sensibilisation des électeurs.
La biométrie a souvent été réclamée par l’opposition congolaise qui a toujours contesté les résultats des précédents scrutins.
En effet, il est devenu une coutume, à l’orée de chaque élection pluraliste, le gouvernement congolais organise un dialogue politique pour garantir l’organisation, et le déroulement pacifique du processus électoral à venir. A cette occasion, les partis et associations politiques, ainsi que les organisations de la société civile proposent des solutions pour des élections pluralistes inclusives et pacifiques.
C’est au cours du dialogue d’Owando, organisé en 2022, que l’utilisation de la biométrie aux élections a été recommandée par les participants.
Les processus électoraux en République du Congo (Brazzaville), depuis la première expérience des élections pluralistes multipartites en 1959, reprise en 1992 après une période de parti unique, jusqu’à nos jours, sont sources de conflits armés, de guerres civiles internes. Les plus sanglantes ont été celles de 1997, 1998, 2015 et 2016, dont plusieurs acteurs de l’opposition candidats aux élections sont encore en prison.
L’utilisation de la biométrie en République du Congo (Brazzaville) pourrait servir de remède aux maux qui minent les processus électoraux, entre autres le votes multiples, le bourrage des urnes, le gonflement du corps électoral, etc.
La manifestation de la volonté politique pour l’utilisation de la biométrie comme moyen de résolution pacifique du contentieux politiques et de renforcer de la crédibilité des élections pluralistes multipartites en République du Congo (Brazzaville), devrait être saisie comme une opportunité à la communauté internationale, la société civile nationale et internationale de se proposer des actions d’accompagnement de la mise en œuvre de la biométrie aux élections démocratiques pluralistes en République du Congo Brazzaville.